22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 09:13
Bayrou exclut tout accord avec l'UMP au second tour

 


Crédits photo : Abaca

Le président du MoDem était dimanche soir l'invité du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI».

Alors que ses listes ne sont créditées que de 5% d'intentions des voix aux régionales, François Bayrou reconnaît traverser «une période qui n'est pas la plus facile». Pour autant, le président du MoDem refuse de se plaindre. «Beaucoup de gens, dans la vraie vie, ont des problèmes. Quand j'ai choisi cette voie, en décidant de n'être soumis ni à un bloc, ni à un autre, je savais que ce ne serait pas facile, je n'ai pas le droit de me plaindre», a répondu en substance dimanche soir le chef centriste sur le plateau du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI».

Pour expliquer la différence entre sa popularité dans la rue et les échecs successifs de son parti aux élections intermédiaires depuis 2007, l'ancien candidat à la présidentielle estime que son parti souffre d'un déficit de notoriété. Le MoDem «n'est pas une formation politique très identifiée, mais c'est un défi», admet-il. Partisan d'une troisième voie, François Bayrou refuse qu'on le taxe d'avoir déporté son parti vers la gauche. «Si on s'était décentré, on serait sur les listes du PS», observe-t-il. En fait, il pense être un incompris : «Pour moi, comme je l'avais dit aux municipales, on devrait pouvoir faire des majorités locales, comme en Allemagne, parfois avec les sociodémocrates du SPD, parfois avec la CDU. Mais pour l'instant, ce n'est pas compris en France, je suis totalement minoritaire.»

Pour autant, pour le second tour des régionales, Bayrou a exclu tout accord avec l'UMP, «parce que l'UMP a voulu faire de cette élection, une élection nationale». Et, même si une partie des électeurs MoDem du premier tour, votent dans le secret de l'isoloir à droite au second, il estime cela pas grave. Car, selon lui, autant le feront à gauche. «C'est ce que l'on appelle le centre.»

 

«Il faut relocaliser» 

 

Après avoir de longues années partagé avec la droite les bancs de l'Assemblée nationale, le député des Pyrénées-Atlantiques considère aujourd'hui que «le pouvoir politique a une mission d'impulsion, de stratégie industrielle pour son pays» et que «tout n'est pas privé.»

Pour lui, «l'affaire Total» n'est pas une simple «question de licenciements, mais d'effacement d'un outil industriel de très bonne qualité». Il l'assure, les grandes entreprises comme Total «ont une responsabilité sociale et nationale», au même titre que «le pouvoir ne peut pas accepter perpétuellement» les délocalisations. «Il faut relocaliser», insiste-t-il.

Sur les retraites, le député s'est déclaré pour un système «à la carte», par «points», qui «permettrait à chacun une visibilité sur ses droits et permettrait de choisir la date de son départ».

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 08:23
Un candidat PS accuse une candidate UMP: "Elle m'a demandé si j'avais ma carte d'identité"
icone des tagsen Bretagne, Bernadette Malgorn, explique qu'il s'agit "d'un coup monté" et qu'elle "en a la preuve."
Ibrahim Houmed versus Bernadette Malgorn
Ibrahim Houmed versus Bernadette Malgorn
Montage Le Post

C'est Houssein Ibrahim Houmed, candidat PS pour les Régionales sur la liste de Jean-Yves Le Drian en Bretagne, qui raconte cette histoire.

Il explique que samedi dernier, à Rennes, il distribuait des tracts pour sa campagne quand il a croisé une de ses opposantes pour les élections, Bernadette Malgorn, la tête de liste
UMP dans la région.

"Elle est venue à ma hauteur pour me dire bonjour. Je lui ai répondu poliment et sur ce je lui ai souhaité une bonne campagne", raconte Houssein Ibrahim Houmed sur le site du
Parti socialiste.

Il continue:
"Elle m'a demandé si j'étais Français, j'ai répondu oui, puis elle m'a demandé si j'avais ma carte nationale d'identité."

Houssein Ibrahim Houmed se dit "choqué" et "blessé". Il affirme que la scène s'est passée en présence de nombreux témoins.

Contactée par Le Post la candidate UMP Bernadette Malgorn, nous livre une toute autre version de l'histoire: "L'attitude qui m'est prêtée est totalement fausse. Il s'agit d'un coup monté", explique-t-elle.

Avez-vous eu connaissance de l'article publié sur le site du PS?
"Oui. L'attitude ainsi que les propos que me sont prêtés sont totalement faux. Cela ne s'est pas du tout passé ainsi."

Quelle est votre version de l'histoire?
"J'ai effectivement rencontré ce monsieur samedi, sur place des Lices à Rennes. Nous étions plusieurs groupes politiques à distribuer nos tracts. Nous nous sommes salués, dans la plus pure tradition républicaine. Je ne le connaissais pas personnellement, je ne l'avais jamais rencontré. Il m'a abordé de manière très agressive en disant 'Ce sont des gens comme vous qui me refusent le droit de vote'. Je lui ai répondu que s'il était Français, il avait tout à fait le droit de voter."

Lui avez-vous demandé s'il avait sa carte d'identité?
"Je ne me rappelle plus exactement de quelle façon je lui ai répondu, mais il est possible que j'ai dit 'Vous êtes Français? Vous avez votre carte d'identité? Alors vous pouvez voter. Mais c'était en réponse à son interpellation virulente."

Quelle est votre réaction à la version de Houssein Ibrahim Houmed?
"C'est de la provocation, et même pire que cela, un coup monté. Mes collaborateurs ont reçu un appel téléphonique d'un militant PS, qui a assisté à une réunion socialiste au cours de laquelle ce coup monté a été programmé. Il était prévu que le candidat PS m'interpelle de cette manière. Comme ce militant est honnête et ne voulait pas être associé à tout cela, il nous en a informé."

Avez-vous la preuve de ce que vous avancez?
"Oui, absolument. Nous avons la preuve que c'est un coup monté et une provocation volontaire. Nous nous réservons le droit de porter plainte. Je trouve que cette histoire est triste, et plus triste encore est le fait qu'elle soit couverte par le PS, qui publie l'anecdote sur son site. C'est de l'irresponsabilité."


Joint par Le Post, l'auteur de l'article sur le site du PS explique que l'article est basé sur les propos de Houssein Ibrahim Houmed et sur ceux de la secrétaire de la section PS de Rennes centre, qui était présente au moment de l'altercation. Cette secrétaire de section a confirmé l'altercation et a dit que les propos exacts de l'échange entre le candidat socialiste et la candidate UMP lui avaient été rapportés par le candidat PS.

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 11:27
bretagne-copie-1.jpgCi aprés un texte que m'envoi Jean Yves PENVEN


“Nous portons les valeurs d’un humanisme moderne, entre l’humanisme chrétien d’un Maritain et le libéralisme politique d’un Tocqueville”. Hervé Morin

“Quand on sort de cet exercice en conscience pour entrer dans un exercice d'exploitation symbolique, on risque des dérives, on met en péril par l'action politique un certain nombre de valeurs. On trahit la vocation humaniste de la France”.  Dominique de Villepin

«Il n'est pas anormal que des gens qui partagent des valeurs humanistes puissent se retrouver, je suis ouverte», Martine Aubry

“Je” porte les valeurs humanistes,” il” porte les valeurs humanistes, “elle” porte les valeurs humanistes. Derrière cette promesse forte, se cachent souvent des carences. Car enfin, l’humanisme devrait être partagé par la grande majorité des citoyens : je respecte tes idées, je veillerai à ce que tu puisses les exprimer et je m’engage à ne pas faire ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse. Bien évidemment, il est normal de rappeler d’où nous puisons notre corpus d’idées. Et si on excepte les extrémistes ( ceux qui pensent que les autres ont forcément torts car ils ne pensent pas de la même façon ), on peut penser qu’une grande base de politiciens ne sont pas en désaccord avec ces idées. C’est un héritage commun. 

Cependant cela devient vite une soupe écœurante lorsqu’elle est servie à tire-larigot pour le moindre sujet social, économique, financier, écologique. Grattons un peu le vernis et interrogeons-nous pour savoir si réellement nous sommes de vrais humanistes. Je pense évidemment aux questions sociétales : Qui parmi nous a fait un pas en avant sur les couples homosexuels, l’ adoption, l’émancipation de la femme ( de son rôle de mère), la question de l’avortement, et le partage des tâches. Qui parmi nous s’est réellement intéressé au sort des femmes isolées, au placement des enfants en famille d’accueil ? Je pense aussi évidemment à la question de la laïcité : Qui s’est réellement interrogé sur la montée des intégrismes : nous voyons celle des Taliban mais voyons nous celle qui s’introduit sinueusement parce qu’elle passe par les instances religieuses ? Comment réagissons nous quand des évènements culturels sont annulés ou censurés ? Bien souvent, on se réfugie derrière un humanisme de façade sans nous prononcer clairement sur ces sujets.

 L’humanisme ne peut être une posture et ne se suffit pas, elle doit être portée par des projets réfléchis et qui s’appuient sur une pratique du terrain. Ces idées devront être portés par des élus. Encore faut-il en avoir et se donner les moyens d’en avoir. L’orientation du Modem doit être plus clairement assumée et par voie de conséquence, les alliances aussi. 


Jean-Yves Penven

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 11:10
Une Marianne enceinte pour "vendre" le grand emprunt

 

Le gouvernement a lancé mercredi une campagne pour soutenir son grand emprunt. Cette campagne est contestée par le PS qui en demande l'annulation en soulignant, à moins d'un mois des régionales, "l'obligation de neutralité de l'Etat".

marianneCampagne de promotion du grand emprunt dans la presse. © AFP

Marianne sous les traits d'une jeune femme enceinte: c'est l'illustration choisie par le gouvernement pour la campagne de promotion du grand emprunt qui a démarré mercredi, après celle, massive, pour le plan de relance de l'économie. 


 
Elle se décline sur une simple ou une double page dans la presse quotidienne nationale, régionale et gratuite, ainsi que dans la presse hebdomadaire régionale et les magazines d'actualité. Elle durera un peu plus d'une semaine, a indiqué le
Service d'information du gouvernement (SIG). Au-dessus du slogan "La France investit dans son avenir", une jeune femme pose de profil, coiffée d'un bonnet phrygien blanc assorti à une robe longue et fluide qui met en valeur un ventre fécond. La jeune femme choisie, sportive de haut niveau de 26 ans, est "vraiment enceinte". "Il n'y a pas eu de trucage", a expliqué le vice-président d'Euro-RSCG C&O.

 

"Ni trop belle, ni trop laide"
 
"C'est une allégorie publicitaire de la Marianne" qui "fait le boulot de nous projeter dans l'avenir", ajoute-t-il. Sa tenue blanche associée à "la pureté cristalline, représente ce beau moment de la maternité qui incarne tout le potentiel de ce grand emprunt". Pourquoi avoir retenu cette couleur symbole de la monarchie et rarement utilisée à elle seule pour habiller Marianne? "Ca ne nous a pas du tout gênés. Ce n'est pas un sujet d'incarnation politique, mais une incarnation de la Nation, de la France dans toute sa noblesse", répond l'intéressé. Au moment où le gouvernement entend ne pas réduire l'identité nationale à une uniformité culturelle, l'agence publicitaire réfute la moindre signification politique, assurant que la future maman, "normale, ni trop belle, ni trop laide" et son costume ont été choisis "antérieurement" au débat lancé par le ministre de l'Immigration Eric Besson.
 
Voilà donc pour le symbole. Place maintenant à la polémique. Pour ces premiers encarts, le budget est de 975.000 euros, a précisé le SIG qui veut ainsi "mieux faire connaître les objectifs et les principaux secteurs d'investissement du grand emprunt". Le PS a dénoncé à ce titre un "scandale politique, démocratique et budgétaire dans cette campagne qui est à ses yeux "une propagande politique au service des listes de l'UMP aux frais du contribuable". Le grand emprunt sera en partie prélevé sur les marchés financiers (22 milliards). Une autre partie viendra des fonds récemment remboursés par les banques à l'Etat. Il pourrait y avoir une seconde vague au printemps, indique le SIG, dirigé par l'ancien publicitaire et ami de Nicolas Sarkozy Thierry Saussez, qui orchestre les campagnes des réformes gouvernementales

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 11:05
Article interssant envoyé par mon ami JY

BREIZHISTANCE-PSB appelle à voter pour la liste Europe Ecologie Bretagne pour les régionales 2010

dimanche 7 février 2010, par rennes info

BREIZHISTANCE-Parti Socialiste de Bretagne s’est engagé dans les élections régionales 2010 avec plusieurs objectifs :

- Le premier étant de doter la collectivité Bretonne de son intégrité en réunifiant notre territoire, et de mettre en place les éléments d’une évolution institutionnelle qui permettra à terme d’acquérir des droits démocratiques nécessaires au peuple Breton pour choisir librement de son avenir économique, sociale et environnemental dans le cadre d’une perspective indépendantiste.

- Proposer des solutions novatrices en terme d’emplois et de protection de l’environnement, en s’opposant clairement aux projets d’aéroport à Notre Dame-des-Landes et en proposant un plan de production d’énergie autonome écologique en Bretagne.

- Faire de la Bretagne un territoire capable d’inventer les alternatives économiques et sociales au capitalisme néo-libérale dans un esprit de solidarité internationaliste. Faire de la collectivité Bretonne une vraie force d’opposition au pouvoir central quand celui-ci va à l’encontre des intérêts et de la volonté de la population.

- Combattre la droite et l’extrême droite en Bretagne, mettre fin à l’hégémonie du PSF en Bretagne en contribuant à l’émergence d’une force politique réelle à sa gauche.

Ces objectifs sont la traduction des « 100 propositions pour une autre Bretagne » que nous avons présenté lors de 15 réunions publiques durant les mois de novembre et décembre 2009 dans toute la Bretagne.

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En 2008 nous nous étions présentés aux municipales à Rennes, Nantes et Saint-Herblain avec la LCR, et beaucoup pensaient que cette expérience était réitérable pour les régionales. Néanmoins ce courant de la gauche radicale, représenté notamment par le NPA et avec lequel nous nous retrouvons de nombreuses fois sur le terrain, n’a pas apporté les garanties de la construction d’un véritable projet politique pour le peuple Breton. En effet les discussion des Etats-majors parisiens ont pris le pas sur la construction d’une dynamique anticapitaliste bretonne, et il s’est vite avéré impossible de proposer avec eux un projet allant vers une évolution institutionnelle et démocratique favorable à la Bretagne. Malgré cela la gauche anticapitaliste partira quand même divisée en Bretagne, incapable d’émerger et d’imposer ses revendications à gauche du PSF. Aucune des trois listes ne semble d’ailleurs prendre en compte le peuple Breton comme objet politique. Et ce courant politique important en Bretagne risque de se retrouver sans représentant au conseil régional, faute d’un parlement breton ses exigences n’auront aucun écho dans les institutions présentes en Bretagne.

Depuis plusieurs mois BREIZHISTANCE-PSB était en discussion avec la liste « Nous te Ferons Bretagne » et le Parti Breton, car ces partenaires étaient alors selon nous les mieux à même de partager l’objectif d’une évolution institutionnelle en faveur du peuple Breton. Longtemps nous avons cru que cette volonté était sincèrement partagée et qu’elle se concrétiserait dans un esprit d’union.

Au fur et à mesure des discussions force a été de constater que l’esprit unitaire nécessaire à l’élaboration d’un projet politique commun et sérieux pour le peuple Breton n’existait pas du côté de « Nous Te Ferons Bretagne ». Malgré le travail intellectuel fournit par BREIZHISTANCE-PSB autour des « 100 propositions pour une autre Bretagne », à aucun moment « Nous Te Ferons Bretagne » n’a voulu intégrer les représentants de notre parti aux discussion programmatique et n’a projeter de lui laisser un espace d’expression. Ce malgré le vote majoritaire des adhérents du Parti Breton en octobre dernier qui souhaitaient engager des discussions afin de construire une liste commune avec la gauche Indépendantiste pour les régionales. Nous avons par la presse le 3 janvier et par les mots de Christian Troadec que nous n’étions plus des partenaires respectables.

Les premières prises de positions de « Nous Te ferons Bretagne » ont clairement montrées qu’elle étaient loin d’être une liste soutenue par « la gauche alternative et des syndicalistes ». A titre d’exemple l’hommage rendu par « Nous Te Ferons Bretagne » à Yves Rocher, qualifié « d’exemple pour tous les Bretonnes et les Bretons », nous à plus que surpris . A aucun moment la gauche indépendantiste, « la gauche alternative et des syndicalistes » ne peuvent prendre comme exemple un homme qui a pratiqué le féodalisme et l’exploitation outrancière dans ses usines. En Bretagne les usines Yves Rocher, comme les autres multiplient les emplois précaires et ne concèdent à augmenter les salaires qu’au prix d’un rapport de force syndicale et de grèves comme en 2008. A l’international Yves Rocher représente tellement bien l’esprit de solidarité des Bretons, qu’en 2006, 133 ouvrières burkinabaises ont dû se mettre en grève pour obtenir entre autres, le droit aux congés maternités et à une augmentation de salaire (elles étaient payées 15 euro par mois, ce qui représente 1/3 du salaire minimum légal burkinabais).

De même les envolées lyriques de Christian Troadec faisant de De Gaulle et Mendès-France ses modèles politiques doivent laisser pantois plus d’un militant breton de gauche .

Les velléités de Christian Troadec à négocier un accord avec le PS (sans l’aval du PB) , très tôt dans la campagne, nous apparaissent incompatible avec la construction d’un pôle breton autonome. Il nous est apparu assez vite que l’objectif de Christian Troadec n’était pas de contribuer à l’émergence d’une force démocratique Bretonne à gauche du PSF, mais bien de s’assurer un destin politique propre. Ce caractère opportuniste plus que politique de « Nous Te Ferons Bretagne » explique notamment l’évocation de scénarios surprenants. Comme celui d’intégrer Jean-Pierre Thomin, exclu du PSF pour cumul de mandats, évincé de la liste de J.-Y. Le Drian, opposant à toute évolution démocratique en Bretagne, avec lequel Christian Troadec a fait savoir qu’il était en discussion…et ce sans résultat.

Pourquoi nous soutenons la liste Europe-Ecologie-Bretagne ?

En Bretagne administrative nous avons pu constater de nombreuses similitudes entre le texte intitulé « 100 propositions pour la Bretagne » écrit par Breizhistance-PSB et des points essentiels du programme de la liste Europe-Ecologie-Bretagne.

Ainsi au delà des convergences évidentes et nécessaires en matière environnementales principalement illustrées par la volonté de la liste d’aller vers l’autonomie énergétique de la Bretagne, l’investissement de nombreux des membres de cette liste en faveur de la défense de l’eau comme bien public, ou en faveur d’une rupture du modèle agricole productiviste nous avons pu constater des similitudes programmatiques importantes.

- La reconnaissance du peuple Breton comme sujet politique, afin que les politiques menées en Bretagne soient celles voulus par le peuple breton. (introduction du volets institutions du programme d’EEB)

- Le choix d’Europe-Ecologie-Bretagne d’inscrire sa démarche dans la perspective d’une Bretagne réunifiée.

- le choix de de revendiquer la suppression des départements et la mise en place d’une assemblée régionale dotée de compétences législatives, et de gagner un statut d’autonomie pour la Bretagne.

Enfin, et c’est fondamental, en ces périodes d’attaques libérales causant d’importants ravages socio-économiques chez les classes les plus populaires, l’ensemble du projet d’EEB s’inscrit clairement dans la perspective d’égalité sociale et de lutte contre le modèle néo-libéral.

Les militants de la gauche indépendantiste au lendemain des élections municipales et cantonales de 2008 pendant lesquels ils avaient proposé des alternatives démocratiques avaient écrit : « Dans de nombreuses petites communes de Bretagne et dans certains cantons nous notons les fortes poussées de candidatures alternatives sans étiquette clairement identifiée mais où nous retrouvons de nombreux compagnons de route de la gauche indépendantiste. Ce sont bien sûr des données très locales qui ont déterminé leurs succès mais elles révèlent elles aussi un désir de changement face à la dualité droite-PS, tout en ayant une forte coloration bretonne et plutôt à gauche.

Les bons scores des autres listes de la gauche radicale dans des communes importantes (LCR notamment à Saint-Brieuc, Karaez..) ou de la gauche alternative ( Morlaix : Verts et alliés UDB et LCR, liste Verte indépendante à Rennes…) révèle un fort potentiel de convergences à construire, d’abord dans les luttes populaires pour les salaires et l’emploi, les services publics de proximité, contre la spéculation immobilière, pour la démocratie locale, contre les projets attaquant notre environnement (EPR, THT,OGM, aéroport…),pour la langue bretonne… mais aussi dans le cadre des prochaines échéances électorales« 

Puis :

« La gauche indépendantiste entend prendre toute sa place dans la recomposition de la gauche bretonne, notamment dans la perspective des élections régionales, en défendant clairement la perspective du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton« 

Il aurait été incohérent de faire un tel constat et de ne pas saisir une opportunité de convergences avec EEB et ses composantes (UDB et Verts).Cela aurait été faire preuve de sectarisme, ce n’est pas la ligne de conduite de notre parti.

Visiblement les acteurs d’EEB avaient eux aussi fait le constat que notre réseaux de militants et sympathisants pourraient constituer un apport non négligeable au rassemblement d‘Europe Ecologie Bretagne, puisque deux acteurs de la gauche indépendantiste seront présents sur la liste Europe Ecologie Bretagne en tant que candidats d’ouverture.

Il sagit de Lionel Henry, conseiller municipal à Montreuil Le Gast. A 39 ans ce militant est connu pour son parcours au sein de la gauche indépendantiste, ses publications et travaux d’historien, ses investissements divers dans le domaine municipal, pour la langue bretonne dans le système public d’éducation ou la solidarité avec les prisonniers politiques.

Lionel Henry

Et de Morgane Cotten, militante syndicale agé de 26 ans, originaire de Karaez/Carhaix. Cette enseignante en filière immersive (Diwan) est connue pour avoir comme des milliers de jeunes de son âge prit part à la lutte contre le gouvernement central lors de la tentative de mise en place du CPE. Elle figurait par ailleurs sur la liste « Rennes à gauche » aux municipales de 2008.

Morgane Cotten

D’un point de vue stratégique :

Il est clair que nous apportons notre soutien à Europe Ecologie Bretagne en raison de la cohérence politique du programme et de la volonté des ses animateurs de contester au PS français le leadership de la gauche en Bretagne.

Voter pour EEB au premier tour ce n’est pas seulement voter pour un programme et une liste où l’on retrouve de nombreux militants de terrain c’est aussi contribuer à bousculer le parti qui en Bretagne est le plus conservateur sur le plan institutionnel : le PS qui détient la majorité au conseil régional et dans quatres département sur cinq.

A l’heure où l’UMP entend réformer les territoires dans un sens qui n’ira sûrement pas dans le sens d’une plus grande égalité territoriale ni de la reconnaissance du caractère plurinational de l’état fançais, au moment où Sarkozy nous envoi le préfet Malgorn pour faire passer la pilule de cette réforme en Bretagne, il convient de renforcer par notre vote, lors de ces régionales qui seront sans doute les dernières, le pôle politique qui incarne le mieux la volonté de construire un pouvoir politique en Bretagne depuis la gauche.

Ce sera le sens de notre contribution et nous souhaitons que ces convergences, pour perfectibles qu’elles soient, en annoncent d’autres pour l’avenir dans luttes et dans les urnes.

Le cas de la Loire-Atlantique

Notre investissement dans la lutte pour l’unité territoriale n’est pas à démontrer. Néanmoins nous considérons que la liste d’Europe Ecologie en Région Pays de la Loire, n’apporte pas les mêmes garanties qu’en région Bretagne. Ce qui est possible en région Bretagne n’est pas encore possible en pays Nantais.

Le manque de volonté de « Nous Te Ferons Bretagne » et du Parti Breton à construire une dynamique unitaire, nous a conduit à l’impossibilité d’élaborer un projet politique ensemble. Ce désaccord politique ne nous permet pas d’appeler à voter pour eux. Dans le cas où la liste « Nous Te ferons Bretagne » se présenterait effectivement dans la région Pays de la Loire, il reste néanmoins certain que cette liste sera la plus sincèrement engagée dans la construction de l’unité administrative de la Bretagne.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 16:39
Il y a trois sortes d'hommes (ou de femme) politiques: ceux qui troublent l'eau, ceux qui pêchent en eaux troubles et ceux, les plus doués, qui troublent l'eau pour pêcher en eau profonde.

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Attention le bulletin va tomber !
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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 13:54

 

Composition de la liste "Bretagne au Centre" MODEM

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1.Isabelle Le Bal,conseillère régionale sortante QUIMPER
2.Emmanuel Morucci, responsable associatif BREST
3.Yannick Bidan, Cadre supérieur DOUARNENEZ
4.Erwan Balanant, réalisateur indépendant QUIMPERLE
5.Françoise Le Berre-Danielou, Professeur
6.Ronan Calvarin, Chef d'entreprise
7.Annie Muniglia, médecin hôpital public
8.Alain Somme, Cadre supérieur de coopérative agricole
9.Marie-Pierre Prigent, cadre de santé
10. Didier Le Duc, Chef d'entreprise
11. Catherine Guyader, responsable associatif
12.Alain Le Grand, acheteur QUIMPER
13.Marie Thérèse Le Grall, DRH en retraite
14. Philippe Le Coz, diagnostiqueur bâtiment
15. Nolwenn Nicolas, étudiante QUIMPER
16.Ronan Le Goff, formateur transports
17.Claudine Tilly, comptable QUIMPER
18.Jacques Tanguy, professeur secondaire technique
19.Marguerite Guilcher, garde itinérante de nuit
20.David Guillerm, étudiant
21.Martine Gouguenheim, chargée d'insertion
22.Fabrice Dervouet, ouvrier
23.Laetitia Mazé, agent social
24.Eric Le Goff,costumier
25.Marie-Louisse Martin,retraitée
26.Philippe Makoudji, maître d'oeuvre
27.Cindy Salaun, patissière en apprentissage

Retrouvez également la composition de la liste dans le 56 et prochainement dans les autres départements de Bretagne.

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 13:41
En bref
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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 17:37
Cour des comptes: niches fiscales et congés des contrôleurs aériens pointés

dérives des programmes d'armement, niches fiscales onéreuses, contrôles fiscaux inéquitables, congés "officieux" des contrôleurs aériens: le rapport annuel de la Cour des comptes, publié mardi, pointe une nouvelle série d'anomalies dans la gestion des deniers publics.



Photographe : Fred Dufour AFP :: Présentation du rapport de la Cour des comptes, le 9 février 2010 à Paris.

Toujours très attendu grâce au retentissement médiatique que Philippe Séguin avait su lui donner depuis sa nomination à la tête de cette institution en 2004, ce rapport, finalisé en décembre quelques semaines avant son décès, est "le dernier acte public qu'il aura marqué de son empreinte", a souligné le premier président par intérim, Alain Pichon.

Comme chaque année, la Cour consacre l'un des 25 chapitres de son rapport à la situation préoccupante des finances publiques de la France. Elle s'y alarme de la "dégradation" des déficits, notamment sociaux, causée non seulement par la crise mais aussi par l'incapacité du gouvernement à maîtriser suffisamment ses dépenses pour compenser les baisses d'impôts, en particulier les nouvelles "niches fiscales".


Toujours au plan fiscal, la Cour déplore que les contribuables ne soient pas toujours égaux devant les contrôles car les agents du fisc visent en priorité le "rendement financier" et délaissent donc certains impôts jugés moins rentables, comme l'ISF, ou certains secteurs d'activité.Des dispositifs de défiscalisation d'ailleurs épinglés dans le cas de la loi Girardin appliquée à la Nouvelle-Calédonie et à Wallis-et-Futuna. Une aide de l'Etat, "consentie directement sous forme de subventions, aurait été nettement moins onéreuse", assènent les magistrats de la rue Cambon.

Côté social, la lutte contre les fraudes à l'assurance chômage, pour un préjudice évalué à près de 2 milliards d'euros par an, dont les "difficultés (sont) persistantes", essuie les critiques des magistrats, de même que la politique "coûteuse" en faveur des services à la personne.

Les Sages prônent en outre une évolution du modèle social de la SNCF pour l'harmoniser avec le "droit commun". Pour la RATP en revanche, elle recommande une aide pour financer ses infrastructures et une "opération-vérité" sur la dette qu'elle ne sera pas en mesure de rembourser, comme ce fut le cas pour la SNCF.

Toujours en matière de transports, les magistrats critiquent vertement un système "opaque" de congés officieux en vigueur chez les contrôleurs aériens, qui ne travailleraient qu'une centaine de jours par an, ce qui pourrait poser des problèmes de sécurité.

Les "dérives financières" des programmes d'armement, notamment les retards de l'avion de transport militaire A400M, ou encore le parc automobile surdimensionné de la police nationale ont également été passés au crible par la Cour des comptes.

Elle pointe enfin du doigt les "faiblesses" parfois coupables du contrôle des aides au développement rural, dont le recouvrement a pu être empêché par l'intervention personnelle d'un ancien ministre de l'Agriculture.

Le rapport s'attarde encore cette année sur une des "bizarreries" administratives que Philippe Séguin se plaisait régulièrement à débusquer: les inspecteurs de l'académie de Paris, "une survivance historique injustifiée" de l'administration napoléonienne qui a donné lieu au "dévoiement de l'utilisation de ces emplois publics pour permettre des nominations de collaborateurs d'autorités publiques".

Le rapport de la Cour des comptes

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 17:43
Régionales : le recul des Verts profite au PS

Les listes socialistes auraient 17 points d'avance sur les listes écologistes, selon le baromètre OpinionWay-Le Figaro-LCI.


 

MoDem : Bayrou arpente les régions en faisant fi des mauvais sondages


 Il parlait culture mardi au Mont Saint-Michel, évoquera l'Education mercredi en banlieue parisienne: François Bayrou arpente la France pour soutenir les candidats MoDem aux régionales et développer son programme en défendant sa stratégie d'autonomie malgré de mauvais sondages.

"Nous ne participons pas à la guerre des sondages. Cela n'a aucune importance", veut relativiser le leader centriste. "Les réponses dépendent de la manière dont les questions sont posées".

Le MoDem était crédité de 4% d'intentions de vote, soit la moitié de son score aux Européennes (8,45%) dans un sondage TNS Sofres Logica du 4 février, et de 6% dans un sondage Opinionway-Fiducial du 8 février.

"Nous étions à 9% il y a quinze jours, la seule chose à faire, c'est de mener campagne au plus près des gens", assure François Bayrou.

Et il s'y emploie, en se rendant depuis quinze jours dans les régions pour apporter son soutien aux quelque 1.500 candidats des listes MoDem.

Car si le parti centriste peine à s'imposer sur l'échiquier politique, son leader bénéficie d'une certaine cote de popularité : 41% d'opinion favorables au dernier baromètre Viavoice du 7 février, 10 à 12% des Français se disant prêt à voter pour lui à la prochaine présidentielle, selon un sondage CSA du 4 février.

Serrage de mains, séance de photos souvenir... les passants, mardi au Mont Saint-Michel, ne boudaient pas leur plaisir d'échanger trois mots avec l'ex-candidat à la présidentielle de 2007, très à l'aise dans l'exercice.

Son credo: la région doit réellement aider les gens dans leur vie quotidienne et se doter de compétences nouvelles en matière d'emploi, de culture, d'orientation des jeunes et de santé. "On a besoin de proximité, le pouvoir est souvent trop lointain", dit-il.

Mais François Bayrou le sait, les élections régionales, dernier grand scrutin avant la présidentielle, sont un cap difficile à passer pour une jeune formation. "L'étiquette MoDem n'a pas encore une identification forte auprès des Français", explique-t-il.

Alors, autant miser sur l'avenir, en profiter pour marquer sa différence dans une stratégie d'autonomie et rôder une nouvelle génération d'élus, à l'image d'Alain Dolium, jeune entrepreneur d'origine antillaise bombardé chef de file MoDem en Ile-de-France.

Mais ces choix, parfois difficiles à assumer pour les élus sortants, n'ont pas manqué de susciter des remous lors de la constitution des listes. Notamment, entre les partisans de l'autonomie et ceux favorables à une alliance avec le PS, Europe Ecologie, ou même avec la droite.

En Poitou-Charentes, des militants ont rejoint la liste PS de Ségolène Royal et en Ile-de-France, Nicolas About, patron des sénateurs centristes, a rejoint l'UMP Valérie Pécresse.

La région Rhône-Alpes, où certains élus prônaient une alliance avec le PS, a également connu des tensions. La numéro deux Fabienne Faure a pensé se retirer mais s'est ravisée. Le chef de file, Azouz Begag, contesté par certains, a porté plainte pour de fausses informations reprises dans la presse visant à le discréditer.

En Languedoc-Roussillon cependant, une fusion de la liste MoDem avec celle de l?Alliance écologiste indépendante (AEI) conduite par l'ex-journaliste météo Patrice Drevet est à l'étude. Le président de Génération Ecologie (composante de l'AEI) Jean-Noël Debroise a de son côté déjà rejoint la liste MoDem en Poitou-Charentes.

Au soir du premier tour "nous examinerons cela région par région", dit M. Bayrou, en excluant toute alliance avec "le pouvoir actuel". "Il y aura le choix entre rester indépendant et faire naître des majorités nouvelles".

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