8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 17:43
Régionales : le recul des Verts profite au PS

Les listes socialistes auraient 17 points d'avance sur les listes écologistes, selon le baromètre OpinionWay-Le Figaro-LCI.


 

MoDem : Bayrou arpente les régions en faisant fi des mauvais sondages


 Il parlait culture mardi au Mont Saint-Michel, évoquera l'Education mercredi en banlieue parisienne: François Bayrou arpente la France pour soutenir les candidats MoDem aux régionales et développer son programme en défendant sa stratégie d'autonomie malgré de mauvais sondages.

"Nous ne participons pas à la guerre des sondages. Cela n'a aucune importance", veut relativiser le leader centriste. "Les réponses dépendent de la manière dont les questions sont posées".

Le MoDem était crédité de 4% d'intentions de vote, soit la moitié de son score aux Européennes (8,45%) dans un sondage TNS Sofres Logica du 4 février, et de 6% dans un sondage Opinionway-Fiducial du 8 février.

"Nous étions à 9% il y a quinze jours, la seule chose à faire, c'est de mener campagne au plus près des gens", assure François Bayrou.

Et il s'y emploie, en se rendant depuis quinze jours dans les régions pour apporter son soutien aux quelque 1.500 candidats des listes MoDem.

Car si le parti centriste peine à s'imposer sur l'échiquier politique, son leader bénéficie d'une certaine cote de popularité : 41% d'opinion favorables au dernier baromètre Viavoice du 7 février, 10 à 12% des Français se disant prêt à voter pour lui à la prochaine présidentielle, selon un sondage CSA du 4 février.

Serrage de mains, séance de photos souvenir... les passants, mardi au Mont Saint-Michel, ne boudaient pas leur plaisir d'échanger trois mots avec l'ex-candidat à la présidentielle de 2007, très à l'aise dans l'exercice.

Son credo: la région doit réellement aider les gens dans leur vie quotidienne et se doter de compétences nouvelles en matière d'emploi, de culture, d'orientation des jeunes et de santé. "On a besoin de proximité, le pouvoir est souvent trop lointain", dit-il.

Mais François Bayrou le sait, les élections régionales, dernier grand scrutin avant la présidentielle, sont un cap difficile à passer pour une jeune formation. "L'étiquette MoDem n'a pas encore une identification forte auprès des Français", explique-t-il.

Alors, autant miser sur l'avenir, en profiter pour marquer sa différence dans une stratégie d'autonomie et rôder une nouvelle génération d'élus, à l'image d'Alain Dolium, jeune entrepreneur d'origine antillaise bombardé chef de file MoDem en Ile-de-France.

Mais ces choix, parfois difficiles à assumer pour les élus sortants, n'ont pas manqué de susciter des remous lors de la constitution des listes. Notamment, entre les partisans de l'autonomie et ceux favorables à une alliance avec le PS, Europe Ecologie, ou même avec la droite.

En Poitou-Charentes, des militants ont rejoint la liste PS de Ségolène Royal et en Ile-de-France, Nicolas About, patron des sénateurs centristes, a rejoint l'UMP Valérie Pécresse.

La région Rhône-Alpes, où certains élus prônaient une alliance avec le PS, a également connu des tensions. La numéro deux Fabienne Faure a pensé se retirer mais s'est ravisée. Le chef de file, Azouz Begag, contesté par certains, a porté plainte pour de fausses informations reprises dans la presse visant à le discréditer.

En Languedoc-Roussillon cependant, une fusion de la liste MoDem avec celle de l?Alliance écologiste indépendante (AEI) conduite par l'ex-journaliste météo Patrice Drevet est à l'étude. Le président de Génération Ecologie (composante de l'AEI) Jean-Noël Debroise a de son côté déjà rejoint la liste MoDem en Poitou-Charentes.

Au soir du premier tour "nous examinerons cela région par région", dit M. Bayrou, en excluant toute alliance avec "le pouvoir actuel". "Il y aura le choix entre rester indépendant et faire naître des majorités nouvelles".

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