28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 08:21

 Article : Ouest france

Municipales à Quimper. L'essentiel du débat Jolivet-Poignant

Quimper - 27 Mars

  • Bernard Poignant et Ludovic Jolivet. | Vincent Mouchel

 

 

B. Poignant, le maire PS sortant, et L. Jolivet, le candidat UMP, ont débattu, ce jeudi soir, à l'université de Quimper. Voici l'essentiel.

150 personnes étaient réunies, jeudi soir, à l'université de Quimper (UBO) pour assister au débat Jolivet-Poignant, les deux candidats encore en lice dans les élections municipales à Quimper. Un débat France Bleu Breiz Izel, Ouest-France et Tébéo.

Le débat a porté sur les alliances conclues entre les listes après le 1er tour des municipales. Ont ensuite évoqués le plan transports, le développement économique de Quimper et le rayonnement culturel de la ville.

18h11. Les fusions entre les listes qui ont émaillé le début de semaine, après le 1er tour

Ludovic Jolivet (UMP-UDI) a fusionné sa liste avec celle d'Isabelle Le Bal (MoDem). « Nous ne pouvions pas imaginer de gagner sans fusion de nos listes. C'est par esprit de responsabilité que nous l'avons fait », indique le candidat. TAP, plan transports ou encore désenclavement de la Bretagne ont été au coeur des discussions entre les listes.

Bernard Poignant : « Rien n'a été fait dans le dos des électeurs de notre côté... Nous avions annoncé bien avant les élections que nous fusionnerions avec la liste de Daniel Le Bigot (EELV) » Transition énergétique, culture régionale, langue bretonne, relance de la lutte contre les inondations ont été au coeur des négociations entre les deux listes de gauche.

18h20. Bernard Poignant et son amitié pour François Hollande

B. Poignant : « Oui, je suis fier d'être un ami du Président de la République. Je lui suis fidèle. Son impopularité réelle ne retire rien à l'amitié que j'ai pour lui. Je l'ai d'ailleurs eu trois fois au téléphone depuis dimanche. »

18h45. L. Jolivet : « M. Poignant, vous avez une proximité avec le Président de la République, mais une distance avec les Quimpérois! »

18h23. Le plan transports

Ludovic Jolivet : « Nos spécialistes ont chiffré notre projet à 5 ou 6 millions d'euros. On refuse de faire les parkings périphériques. On fait une zone douce entre le rond-point du Frugy et la gare. On supprime une partie des feux rouges. Ce qui nous embête dans le plan transports, c'est qu'il supprime des voies de circulation. Ici, la voiture est nécessaire pour venir en ville. Empêcher les gens d'accéder au centre-ville est un danger pour le commerce de proximité. Il faut aussi plus de bus aux heures de pointe et sur les lignes armatures. Votre plan transports, M. Poignant, est indécent en cette période difficile.»

18h29. Bernard Poignant : « Le plan transports a été voté à de multiples reprises. Il a obtenu un avis favorable. Ce projet a reçu les félicitations de Nathalie Kosciusko-Morizet... Mon projet est connu. C'est celui de Ludovic Jolivet qui est intéressant. Il y a 30 à 35000 voitures à circuler sur les quais quotidiennement. Faire passer 10000 véhicules devant la cathédrale, qui est fragile, c'est une folie. Je ne comprends pas cette proposition. C'est organiser la pagaille à Quimper ! Je ne suis pas hostile à la voiture. Mais il faut regarder le 21e siècle en face. »

18h32. Ludovic Jolivet : « Je préfère un peu de pagaille que la faillite du commerce de centre-ville! »

18h36. Le face à face se poursuit sur le thème du développement économique

B. Poignant : « Le chômage, c'est le problème central depuis des années. Que peut faire une commune ou l'agglomértaion? Nous devons rendre attractif notre territoire. Nous devons avoir un bon système de liaisons de transports : aériennes, ferrovières (TGV); et de bonnes liaisons numériques (un projet est en cours en Bretagne), des équipements modernes (Penvillers), des services publics (eau, déchets, eaux usées, culture, etc.), de la recherche et de la formation. »

18h40. Ludovic Jolivet : « L'Ouest breton décroche. C'est pour cela que les Bonnets rouges ont eu du succès chez nous. Il faut que la politique joue très fort. Il faut désenclaver la Bretagne (TGV à 3 heures de Paris). Faire en sorte que l'agroalimentaire joue son rôle. L'agence de développement économique, c'est une usine à gaz. Elle n'est pas efficace. Nous avons besoin d'un outil plus performant. »

18h49. Place à la culture, pour terminer ce duel

L. Jolivet : « Les Bretons sont vraiment identitaires. Quimper est un condensé de Bretagne. Il ne faut pas en avoir honte. La culture bretonne, nous devons la mettre plus en avant. Le festival de Cornouaille doit être plus aidé. Il est à la traîne au niveau des subventions publiques, par rapport à un festival comme l'Interceltique, à Lorient. »

18h52. Bernard Poignant : « Quimper est la ville de tous les arts. Il y a de la place pour tout le monde. La culture bretonne doit être forte. On doit affirmer la Bretagne à Quimper. Mais il y a aussi d'autres expressions, comme le Pôle Max-Jacob, par exemple. Il est parti des musiques actuelles pour la jeunesse. Il faut aussi avoir ce regard sur les autres cultures. »

18h55. L. Jolivet : « La Scène nationale a du sens, mais elle doit être plus accessible. Le Pôle Max-Jacob doit être, lui aussi, plus accessible. »

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