Le propos n’est pas le mien, car je me limite à retranscrire l’incipit de l’article du Télégramme de Brest de ce matin …
Martine Aubry et François Bayrou n’ont aucun contact. "Ni téléphoniquement, ni par écrit, ni par personne autorisée, mais
je pense qu’on se verra, comme je pense que je verrai Ségolène Royal, qui, elle, l’a souhaité publiquement", confie le président du Modem au JDD.
Mais quand elle en a besoin, Martine Aubry sait faire passer des messages à François Bayrou. Le canal est simple, et pour cause : la première secrétaire du PS, élue au congrès de Reims sur un refus de toute alliance avec le centre, dirige la ville de Lille et sa communauté urbaine… avec le Modem.
Ainsi, Martine Aubry utilise parfois les réunions des bureaux municipaux de Lille ou celles de Lille Métropole pour faire passer des messages à Bayrou. Aubry parle à ses adjoints centristes ou aux maires des petites communes alentour comme Olivier Henno, de Saint-André-lez-Lille, ou Nicolas Lebas, de Faches-Thumesnil. « De manière informelle », dit l’un d’eux. Dernièrement, elle leur a lancé: "Je vous aime bien, mais on ne pourra pas faire aux régionales comme à Lille, un accord dans notre coin." Le message de la patronne du PS, transmis par ses amis à Bayrou, était simple. "Accord au second tour dans 22 régions ou rien."
Mais Lille n’est pas une exception, il existe d’ores et déjà de nombreux canaux de discussion entre le PS et le Modem. La filière marseillaise est la plus connue. Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle, passés des Verts à Bayrou, discutent régulièrement avec leurs homologues socialistes. Ils rêvent toujours de listes communes en Paca. A Lyon, haut lieu du centrisme de gauche et de droite, Gérard Collomb discute régulièrement avec des "bayrouistes".
François Hollande parle de temps en temps avec François Bayrou, comme avec les élus Modem qu’il rencontre. Ses amis font de même. "J’ai vu Hollande récemment, à l’occasion d’une rencontre des maires de Corrèze, dédramatise Jacqueline Gourault, sénatrice du Cher et amie proche de Bayrou. Je connais aussi bien Michel Sapin, que j’ai rencontré au conseil régional du Centre quand j’y étais élue ; je parle avec Rebsamen et d’autres sénateurs socialistes quand je les croise. Je travaille à la communauté d’agglomération de Blois avec le PS, tout ça est très normal, c’est ma vie quotidienne d’élue."
Enfin, il y a la filière européenne, celle de Marielle de Sarnez. A Bruxelles ou à Strasbourg, la numéro deux du Modem discute sans cesse avec Vincent Peillon ou Stéphane Le Foll, comme elle continue d’échanger avec des députés sortants, dont Gilles Savary ou Bernard Poignant. "On se parle au Parlement européen, c’est normal et en plus on vote souvent ensemble", souligne malicieusement Marielle de Sarnez.
Dans les navettes, ou à la buvette, elle parlait aussi à Benoît Hamon, pourtant fervent opposant de tout rapprochement avec le centre, dans lequel il voit "un renversement d’alliances pour le PS et une recette qui a échoué partout". Sarnez et Hamon ont déjeuné ensemble en juillet. La semaine prochaine, à Strasbourg, Sarnez dînera avec Peillon et Cohn-Bendit. En attendant que Bayrou voie directement Cohn-Bendit. Ça a failli se faire, il y a trois jours. Ça se fera bientôt, à Bruxelles sûrement. Loin des yeux, mais pas loin du cœur.
Le MoDem ne fera pas d'alliances à droite
La vice-présidente du Mouvement démocrate, Marielle de Sarnez, a catégoriquement exclu lundi soir toute alliance de son parti avec l'UMP au 2d tour des élections régionales. En revanche, elle a a affirmé que des alliances étaient «envisageables» avec la gauche dans certaines régions, si le MoDem n'atteignait pas les 10% pour «rester indépendant».
Une campagne «difficile» pour l'UMP
Le chef de file des élus UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, l'a avoué, lundi soir en Alsace, et a de ce fait sonné la «mobilisation générale» pour éviter que les électeurs de droite ne s'abstiennent ou votent pour le Front national. «C'est une campagne difficile, comme toutes les campagnes qui se tiennent au milieu d'un mandat présidentiel», a-t-il souligné, martelant qu'entre les deux tours, «c'est sans ambiguïté: on ne fera pas d'alliance avec le Front national».
Fillon tacle le PS
Le Premier ministre, venu à Metz soutenir la liste de la majorité présidentielle pour les régionales en Lorraine, a affirmé que la gauche n'avait «aucun projet national» à opposer aux réformes de son gouvernement. Il a également fustigé une «gauche qui n'a pas le monopole du social».
Alors que les sondages donnent la gauche vainqueur au 2d tour dans la plupart des régions, le Premier ministre a de nouveau jugé qu'il n'y avait «pas de fief imprenable».
Le Parti socialiste arrive en tête des intentions de vote pour les élections régionales de la mi-mars, progressant de deux points en quinze jours, à 31%, selon un sondage Ifop pour Com1+ Communications.Lire la suite l'article
Les listes de la majorité présidentielle baissent de deux points sur la même période, à 27,5% d'intentions de vote.
Dans le sondage Ifop précédent, réalisé les 11 et 12 février, PS et UMP faisaient quasiment jeu égal, avec respectivement 29 et 29,5% des intentions de vote.
Europe Ecologie, selon la dernière étude, est créditée de 13%, en progression de deux points également.
Le Front national recueille 9,5% des intentions de vote devant le Front de gauche (6;5%) et leMoDem de François Bayrou (4%).
Le sondage a été réalisé les 25 et 26 février auprès de 826 personnes interrogées par téléphone.
Le passage de la tempête Xynthia sur la France dimanche, qui fait 48 morts selon un dernier bilan provisoire, suscite un début de polémique sur d'éventuelles responsabilités dans les constructions en bord de mer.Lire la suite l'article
Le président Nicolas Sarkozy est arrivé sur place avec plusieurs ministres en fin de matinée lundi et a embarqué dans un hélicoptère pour survoler les zones sinistrées noyées dans l'eau qui atteint parfois les toits des maisons.
Il s'est d'abord rendu à l'Aiguillon-sur-Mer, en Vendée, la commune qui a le plus souffert en France, puisque 25 corps y ont été retrouvés après la rupture d'une digue.
"On va vous aider", a-t-il déclaré à un couple qui a échappé à la montée des eaux en montant sur le toit de sa maison.
Nicolas Sarkozy a annoncé à cette occasion une aide de trois millions d'euros, une double inspection sur les causes de la catastrophe, un plan de renforcement des digues et des aides d'urgence pour l'agriculture.
Il a annoncé que l'arrêté de catastrophe naturelle, qui débloque les indemnisations et permet de faire jouer les assurances pour les inondations, serait signé dès mardi.
Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a estimé lundi que le bilan, fourni par la sécurité civile, pouvait s'alourdir, les pompiers effectuant des visites maison par maison.
Les secours étaient à l'oeuvre lundi matin notamment dans les départements de Charente-Maritime et de Vendée, où ont été recensées la très grande majorité des victimes.
MULTIPLES NOYADES
La rupture de digues sur la façade Atlantique a entraîné de multiples noyades dans les habitations, souvent sans étage, situées dans des lotissements construits à proximité de la mer.
La catastrophe est imputée à la conjonction présentée comme exceptionnelle, voire historique, de trois phénomènes: des vents très violents allant jusqu'à 160 km/h, des marées très fortes et une dépression qui a accentué encore la montée des eaux.
Selon les témoins, cette montée brutale s'est produite en quelques minutes, en pleine nuit de samedi à dimanche et a surpris les victimes dans leur sommeil.
Météo France avait lancé dès vendredi un bulletin d'alerte rouge, une démarche rarissime, sur les départements concernés.
Aucune mesure d'évacuation ne semble pourtant avoir été décidée dans les communes proches de la mer.
Les secours doivent aussi faire face à un afflux de sinistrés hébergés dans des gymnases, ainsi qu'à des blessés qui nécessitent une hospitalisation, notamment en Vendée.
L'autre département le plus touché, la Charente-Maritime, a vu son bilan s'alourdir pendant la nuit à huit morts et deux disparus, deux corps ayant été retrouvés dans la nuit dans la commune d'Aytré, dit-on à la préfecture.
Quelques 222.000 foyers restaient privés d'électricité lundi en fin de matinée, dont 80.000 en Poitou-Charentes et Pays de Loire, et 93.000 en région Centre, selon ErDF, filiale d'EDF. La société dit avoir mobilisé 5.000 personnes.
Des dégâts matériels importants sont à déplorer ailleurs en France sur le passage de la tempête, comme dans les Pyrénées, où plusieurs stations de sports d'hiver, à Superbagnères, Saint-Lary et Peyragudes, ont vu leurs équipements endommagés.
LE PROBLÈME DES DIGUES
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a nié tout dysfonctionnement de l'Etat dans la catastrophe.
"Très honnêtement, le préfet de la Charente-Maritime, qui est l'ancien directeur de la sécurité civile, avait fait tout ce qu'il fallait, les gens étaient prévenus", a-t-il dit sur RTL.
Son opposante socialiste Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, à qui il est opposée pour le scrutin régional en mars, a elle aussi estimé que la conjonction de phénomènes météorologiques était imprévisible.
Elle s'est refusée à toute critique dans l'immédiat mais a cependant estimé qu'il fallait tirer les leçons.
"Il va falloir reconstruire des digues suffisamment puissantes, solides et hautes. Elles sont très anciennes, n'étaient peut-être pas faites pour supporter un tel choc. Il faut maintenant en tirer les conséquences", a-t-elle dit.
Il y a 7.000 à 10.000 km de digues en France, dont certaines ont été construites au XVIIe siècle, a dit la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno. Selon elle, environ 1.000 km peuvent être considérés comme à risque.
Le président du conseil général de Vendée Philippe de Villiers a estimé que le problème résidait plutôt dans des normes de construction pas assez sévères.
"Partout où la terre est au niveau de la mer, il est prudent de construire plus loin", a estimé Philippe de Villiers.
© REUTERS / Vincent Kessler
A 28% des intentions de vote, le PS
progresse de 12 points par rapport aux Européennes de 2009, au sein d’une gauche assez forte. Avec un Front de gauche crédité de 7% des
intentions de vote, Europe Ecologie de 13% (en recul de 3 points par rapport à l’an dernier), cela donne une gauche assez haute à
47%, sans compter l’extrême gauche : Lutte Ouvrière à 3% et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) à 3,5%.
L’UMP reste stable par rapport au score de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, à 30% (contre 31) mais avec un point chez les Divers droite.
Crédité de 8,5% des intentions de vote, le FN progresse de 2 points par rapport aux Européennes, mais il resterait en dessous de sa performance de la présidentielle 2007, Jean-Marie Le Pen avait dépassé les 10%.
Très mauvaise surprise pour le MoDem, qui s’effondre à 4% : il divise par deux son score de l’an dernier. Et par près de cinq le résultat de François Bayrou au premier tour de la présidentielle 2007.
Enfin, 22% des personnes interrogées ne se prononcent pas. Et une majorité de sondés (55%) se déclarent peu intéressés par ces élections, surtout les jeunes. Les moins certains aujourd’hui d’aller voter sont les électeurs du MoDem, des Verts et du Front national.
Enfin, 69% des personnes interrogées sont satisfaites du bilan de leur région.
Enquêtée réalisée les 1er et 2 février 2010 par téléphone auprès d’un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de l’ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie d’agglomération.