3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 12:26
Le PS serait largement en tête dans le Pays-de-Loire 
 

Au premier tour, le président sortant, le socialiste Jacques Auxiette, recueille 30% des suffrages, contre 32% à la tête de liste de la majorité présidentielle, Christophe Béchu.

La liste Europe Ecologie est créditée de 15% des intentions de vote et le MoDem de 6%.

Le sondage a été réalisé auprès de 1.002 personnes interrogées par téléphone du 26 février au 1er mars.

 

En Bretagne, la majorité cherche à inverser la tendance

Dans une région acquise par la gauche en 2004, l'UMP Bernadette Malgorn part à la reconquête de cet ancien fief de la droite. Elle est opposée au président sortant, Jean-Yves Le Drian.

La Bretagne, ancien fief de droite ravi par la gauche en 2004, peut-elle réserver des surprises lors des élections régionales ? Le président PS sortant, Jean-Yves Le Drian, âgé de 62 ans, candidat à sa propre succession, fait figure de grand favori dans cette région qui comprend le Morbihan, le Finistère, les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine.

Comme en 2004, l'ancien maire de Lorient part à la bataille à la tête d'une liste d'union PS-PC dès le premier tour. Son slogan : «La Bretagne solidaire, créative et responsable». Voilà six ans, la liste de Le Drian avait obtenu 38,4 % au premier tour.

L'UMP manque de poids lourds dans la région qui seraient aptes à incarner la droite bretonne, comme Raymond Marcellin, Yvon Bourges ou encore Josselin de Rohan le firent en leur temps. Bernadette Malgorn, ancien préfet de la région Bretagne, ex-secrétaire générale du ministère de l'Intérieur et conseillère maître à la Cour des comptes, tente le pari de l'élection. La composition des listes UMP a suscité des tensions dans le Finistère, où le député villepiniste Jacques Le Guen entretient des relations très fraîches avec Bernadette Malgorn.

Candidat malheureux à l'investiture du parti présidentiel - pour la tête de liste régionale comme pour la tête de liste départementale -, Le Guen a envisagé de constituer une liste dissidente avant d'y renoncer. En 2004, la liste UMP avait recueilli 25,6 % des voix. Difficulté supplémentaire pour l'UMP : Charles Laot, un adhérent de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), producteur de porcs dans le Finistère, conduit une liste - «Terres de Bretagne» - qui pourrait séduire une partie des agriculteurs, électorat traditionnel de la droite.

La liste Europe Écologie - menée par le Trébeurdinais Guy Hascoët, ancien secrétaire d'État du gouvernement Jospin - espère atteindre la barre fatidique des 10 % qui permet de se maintenir au second tour. En Bretagne, les Verts font cause commune avec un petit parti autonomiste fondé en 1964 et marqué à gauche, l'Union démocratique bretonne (UDB). En 2004, la liste Verts-UDB avait obtenu 9,7 %. Pour tout arranger, Christian Troadec, maire «gauche alternative» de Carhaix élu sur la liste Verts-UDB en 2004, présente cette fois-ci sa propre liste, «Nous te ferons Bretagne».

Bruno Joncour, qui peut s'enorgueillir d'être le seul maire MoDem d'une ville de plus de 40 000 habitants, Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), qu'il a ravi à la gauche en 2001, mène la liste du parti de François Bayrou. Déjà tête de liste du mouvement centriste en 2004, il avait obtenu 11 % des voix.

Le Front national est traditionnellement peu implanté en Bretagne, région natale de Jean-Marie Le Pen. La liste du FN est conduite par Jean-Paul Félix, secrétaire départemental du Morbihan. En 2004, le FN et le MNR, le parti de Bruno Mégret, avaient respectivement recueilli 8,4 % et 1,9 % des suffrages.

La liste de Lutte ouvrière est menée par Valérie Hamon, cheminot. Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) présente une liste commune conduite par Laurence de Bouard, cadre de santé à l'hôpital de Carhaix (Finistère). De son côté, le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon présente sa liste conduite par Gérard Perron : «Ensemble Bretagne à gauche».

Cette année, la campagne est notamment marquée par le thème du hiatus entre l'est de la Bretagne, très développé, et l'ouest, moins facile d'accès et économiquement plus fragile.

 

 

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