28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 14:01
France - Le MoDem disposé à "unir ses forces" avec Villepin

Le député européen MoDem Robert Rochefort a déclaré jeudi que son camp était ouvert à l'idée d'"unir ses forces" avec celui de Dominique de Villepin, qui vient d'être relaxé dans l'affaire Clearstream.

A sa sortie du tribunal correctionnel de Paris, l'ancien Premier ministre s'est dit déterminé à "servir les Français et contribuer dans un esprit de rassemblement au redressement de la France".

Pour Robert Rochefort, élu en juin dernier au Parlement européen au nom du Mouvement démocrate dirigé par François Bayrou, un dialogue peut s'engager avec lui.

"Nous avons toujours dit que nous étions favorables à ce que s'établissent des relations entre tous ceux qui aujourd'hui sont insatisfaits du système que Nicolas Sarkozy a mis en place à l'Elysée", a-t-il déclaré à Reuters.

Robert Rochefort s'est dit d'accord pour dialoguer avec Dominique de Villepin "de même que nous le faisons avec (le député européen PS) Vincent Peillon et beaucoup d'autres".

"Nous sommes favorables à ce qu'il y ait des débats, des possibilités d'échanger et un jour, peut-être, unir nos forces", a-t-il ajouté.




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Justice - Clearstream: Villepin relaxé

 


Relaxe pour l'ancien Premier ministre pour tous les chefs d'accusation. Du délit de complicité de dénonciation calomieuse, au recel. Au cours d'une lecture interminable des attendus, le tribunal a été tenté de requalifier les faits de complicité par abstention et non par instruction. "En ne faisant rien, DDV a-t-il permis à la dénonciation de continuer?", demande le président. "On vient de créer le délit de ne rien faire", a commenté Me Metzner, l'avocat de Villepin pendant la lecture des attendus. "Cette affaire est montée à l'envers. On part du mobile pour arriver aux faits." Mais le tribunal n'aura finalement pas condamné Villepin. A la lecture du jugement, on applaudit dans la grande salle. A sa sortie, l'ex-Premier ministre est ovationné par ses fans et se lance dans un discours.

Une peine de 18 mois de prison avec sursis et une amende de 45.000 euros avait été requises à l'encontre de l'ancien Premier ministre, soupçonné de "complicité par abstention de dénonciation calomnieuse" pour ne pas avoir prévenu Nicolas Sarkozy que son nom figurait sur de faux listings de comptes à l'étranger.


MM. de Villepin et Bayrou se courtisent mais le mariage n'est pas pour demain


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L'ancien premier ministre a indiqué lundi qu'il verrait avec « beaucoup de plaisir » le président du MoDem.

Ils ne se sont pas vus depuis deux ans. Mais cela ne les empêche pas de dialoguer par médias interposés. Lundi, Dominique de Villepin a affirmé sur Canal + avoir «un certain nombre de convictions communes» avec François Bayrou. L'ancien premier ministre de Jacques Chirac a encore indiqué qu'il verrait avec «beaucoup de plaisir» le président du MoDem, farouche opposant au chef de l'État.

«Je franchis une étape, parce que je pense que nous avons besoin de solutions et que nous avons besoin aussi d'afficher des principes clairs», a déclaré Villepin, soulignant que dans les réformes «l'exigence de justice sociale» doit «conditionner le reste».

Samedi, dans un entretien au journal Le Monde, Bayrou ne disait pas autre chose. «Je n'ai pas eu de contact avec Dominique de Villepin depuis deux ans. Mais je parlerai volontiers avec lui. Le jour où l'on voudra construire une politique différente en France, il faudra qu'acceptent de travailler ensemble des courants républicains différents, démocrates, socialistes, gaullistes», avait-il dit.

 

«Modèle républicain français»

 

Joint lundi par Le Figaro, il s'est réjoui de la réponse de Villepin. «Je parle souvent avec des responsables du PS, il n'y a donc rien de plus normal que je discute avec des gaullistes», confie-t-il. Dans son entourage, on rappelle d'ailleurs que, déjà, un proche de Villepin, l'ancien ministre François Goulard, avait soutenu Bayrou à la présidentielle de 2007. Le leader centriste a d'ailleurs récemment rendu visite à Jacques Chirac.


Pour Bayrou, «il n'y a rien d'étonnant que des gaullistes disent que ça ne va pas !» Selon lui, «ce qui est en cause aujourd'hui, avec la politique de Nicolas Sarkozy, dépasse de beaucoup les choix partisans et les étiquettes. Les gens s'en rendent compte. Ce qui rend les responsables politiques dans l'obligation de mener un combat, non pas partisan, mais républicain.»


«Dans les temps de crise où nous sommes, il est important de lancer des ponts entre tous les républicains», a estimé la numéro deux du MoDem, Marielle de Sarnez, qui tenait lundi soir à Asnières devant quelque 400 militants sa première réunion publique. Selon elle, «quand les yeux vont s'ouvrir, un certain nombre de républicains de gauche, comme de droite, vont se rendre compte que Nicolas Sarkozy ne cesse de remettre en cause le modèle français. Il l'a redit la semaine dernière : son modèle, ce n'est pas l'égalité des chances ! Nous, nous pensons le contraire».

Pour l'heure, aucun rendez-vous entre François Bayrou et Dominique de Villepin n'a été fixé.

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commentaires

A
<br /> Un tandem Bayrou/Villepin en 2012 et c'est la fin du régne de Nicolas<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Oui peut être mais restons vigilants, Sarkozy est encore la pour 2 ans<br /> <br /> <br />