13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 14:03
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Aucun bilan n'était encore disponible mercredi, au lendemain du violent séisme qui a frappé Haïti et largement détruit sa capitale, Port-au-Prince. Face à la tragédie qui pourrait avoir affecté trois millions d'habitants, l'aide internationale commençait à s'organiser, avec l'envoi notamment de sauveteurs pour fouiller les décombres.Le bilan risque d'être terrible. De nombreux bâtiments de Port-au-Prince, dont le Palais national de la présidence, se sont effondrés sous l'effet de la secousse de magnitude 7, la plus violente à Haïti depuis 1770, qui s'est produite mardi à 16h53 locales.

 

Des Haïtiens empilaient les cadavres dans les rues dévastées de la capitale mercredi, tandis que d'autres recherchaient rescapés et morts dans les ruines. Un caméraman de l'Associated Press a vu s'effondrer un bâtiment abritant un hôpital dans le quartier de Pétionville. La Croix-Rouge internationale estime que jusqu'à trois des neuf millions d'habitants du pays, l'un des plus pauvres du monde, pourraient être affectés par la catastrophe.

Le président René Préval et sa femme ont survécu, selon l'ambassadeur d'Haïti au Mexique, Robert Manuel, et le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

M. Kouchner a également affirmé qu'il semblait que tous les occupants du siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) soient morts, y compris le chef de la force, le Tunisien Hedi Annabi.

"Nous savons clairement qu'il s'agit d'une tragédie pour Haïti, et d'une tragédie pour l'ONU, particulièrement pour la mission de maintien de la paix de l'ONU en Haïti", a déclaré Alain Le Roy, directeur des opérations de maintien de la paix des Nations unies. "Il va y avoir des victimes, mais nous ne pouvons pas donner de chiffres à l'heure actuelle", a-t-il ajouté, précisant que "personne n'a pour le moment été extrait des décombres" du bâtiment principal de la MINUSTAH.

Au moins huit des 125 Casques bleus chinois ont péri et dix sont portés disparus, selon le "Quotidien du peuple" chinois dont les informations n'ont pas été confirmées de source officielle; trois Jordaniens ont été tués et 21 autres blessés, d'après l'armée citée par l'agence de presse officielle Petra, et quatre Casques bleus du Brésil, principal contributeur à la MINUSTAH, ont également perdu la vie tandis que cinq autres étaient blessés, a annoncé l'armée.

L'UNESCO a déclaré pour sa part que ses 14 employés en poste à Port-au-Prince n'avaient pas non plus donné de nouvelles.

Selon l'Institut géologique américain (USGS), l'épicentre du séisme était situé à environ 15 km à l'ouest de Port-au-Prince et à 8 km de profondeur. Dans l'heure qui a suivi la première secousse, une série de puissantes répliques ont été enregistrées, les deux principales d'une magnitude de 5,9 et 5,5.

Quelques heures après le séisme, le chaos régnait toujours dans les rues de Port-au-Prince, où plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient à la rue, y compris des blessés graves qui réclamaient l'aide de médecins. L'électricité était toujours coupée dans la majeure partie de la ville, et les communications téléphoniques très difficiles à établir.

L'aide internationale commençait cependant à s'organiser. Les Etats-Unis ont proposé toute leur aide civile et militaire, tandis que la France a annoncé l'envoi de deux avions de la Sécurité civile et la mise à disposition d'un hôpital mobile. D'autres avions français suivront, a assuré Bernard Kouchner, ajoutant qu'un hôpital de campagne était déjà prêt. Le secrétaire d'Etat chargé de la Coopération, Alain Joyandet, a annoncé qu'il comptait partir pour Haïti samedi, à la demande du président Nicolas Sarkozy.

L'Italie a annoncé l'envoi d'un avion cargo C-130, d'un hôpital mobile et de personnel médical d'urgence. Le Venezuela va également affréter un avion militaire pour acheminer de la nourriture, des médicaments et de l'eau potable, ainsi qu'une cinquantaine de sauveteurs.

Elizabeth Byrs, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a pour sa part déclaré que le HCR travaillait avec l'ONG Télécoms sans Frontières pour rétablir les lignes téléphoniques, un élément capital pour coordonner les opérations de secours

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commentaires

A
<br /> Avec la catastophe qui arrive à Haiti, les coup bas fait au Modem 29 sembles bien dérisoire. Allez les militants Modem 29 au boulot pour les régionales...aider les habitants d'Haiti.......<br /> Pierre 29<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Oh que OUI ! en accord parfait avec toi sur le sujet. Nos petits problemes locaux paraissent rien en comparaison du choc qui à touché Haiti. La France serait elle "un colosse au pied d'argile"<br /> <br /> <br />